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Metafer, l’art du « savoir-fer »

Article paru sur Le Télégramme du 20 novembre 2017

http://www.letelegramme.fr/soir/metafer-la-philosophie-du-beau-en-action-20-11-2017-11716274.php

Chez Metafer, on modèle l’acier pour en faire des créations sur-mesure, des ouvrages uniques qui ont une vocation pratique autant qu’esthétique. L’entreprise plaintelaise, déjà détentrice d’une certification pour les Monuments historiques, vient également de décrocher le label « Entreprise du patrimoine vivant ». Pour cette société spécialisée dans la métallerie d’art, c’est la reconnaissance par l’Etat d’un savoir-faire d’excellence.

« Pour moi, l’art ne doit pas être élitiste ». L’homme qui tient ces propos n’est pas artiste (quoique) mais entrepreneur à Plaintel. Métallier d’art, Lionel Moretto veut embellir le quotidien à travers ses ouvrages en acier. Cette idée, il la portait déjà quand il est arrivé en 2003 dans les Côtes-d’Armor, en quête d’une affaire à reprendre. Après avoir démarché une soixantaine de sociétés, il a jeté son dévolu sur Metafer, entreprise de métallerie et de serrurerie industrielle fondée en 1972 par Jean-Claude Moy, ancien président de la chambre de métiers. « J’ai fait un choix stratégique en terme de positionnement géographique et de marchés », souligne le patron de 44 ans qui a débuté à Metafer… comme apprenti. « Je voulais montrer aux gars ce dont j’étais capable. Je ne voulais pas arriver en étalant ma science. Ça les a leurrés deux ou trois mois », s’amuse Lionel Moretto, qui a officiellement repris la société en 2005, avec la volonté de l’orienter vers la conception et la réalisation d’ouvrages d’art.

80 % de particuliers

Escaliers, portails, garde-corps, balcons, vérandas, terrasses voire meubles : la vingtaine de salariés de Metafer crée et fabrique des ouvrages sur-mesure pour une clientèle composée à 80 % de particuliers. Présente également sur les marchés publics, la société plaintelaise a notamment travaillé sur l’esplanade Pompidou, les garde-corps du boulevard Charner, le portail d’accès de La Villa Rohannec’h, au Légué, etc. « Amener une autre réflexion sur la matière, embellir l’urbanisme, donner du cachet au quotidien de chacun » : tels sont les ambitions du chef d’entreprise qui constate, à regret, qu’en période de crise, surtout en matière de marchés publics, « la philosophie du beau, on n’en parle plus, on est sur de l’économique ».

Metafer, l'art du

Son savoir-faire, Metafer le met également au service des Monuments historiques, secteur d’activité pour lequel elle s’est vu octroyer, après plusieurs années d’efforts, la certification Qualibat (44-93 technicité supérieure). Un nom d’apparence barbare qui est en réalité une reconnaissance et, surtout, un précieux sésame ouvrant à l’entreprise la porte des Monuments historiques. « Dans ce domaine, ce n’est pas de la créativité qu’il faut avoir, c’est du savoir-faire, c’est complètement différent », souligne Lionel Moretto. « Soit on reproduit à l’identique, selon des savoir-faire et des réflexions d’époque ; soit on fait perdurer un ouvrage en le restaurant ».

Former pour durer

Metafer vient aussi de décrocher le label « Entreprise du patrimoine vivant », reconnaissance supplémentaire de l’Etat pour ce savoir-faire d’excellence qui fait la marque de fabrique de la société costarmoricaine.

 

Ces certifications offrent à l’entreprise des perspectives nouvelles de développement. « Je pense que, dans quelques années, 30 % de notre activité pourra être liée aux Monuments historiques. Je suis d’ailleurs en train d’embaucher dans cette perspective. » D’embaucher et de former. Car la formation est non seulement une priorité pour Lionel Moretto, attaché à la transmission du savoir, mais aussi une nécessité. Parce que le métier a été longtemps dévalorisé et que les filières d’apprentissage en ont pâti. « C’est très compliqué de trouver des salariés dans les compétences qu’on recherche. Faute d’en trouver, on les forme », note le patron qui a toujours accueilli apprentis et compagnons du devoir. « J’ai eu la chance d’avoir, tout au long de mon parcours, des gens qui étaient là pour m’apprendre et me former. Je veux transmettre ça ».

Samuel Uguen